D’après « La jurisprudence de la médecine en France, ou Traité historique et juridique des établissements, règlements, police, devoirs, fonctions, etc. » paru en 1763 et « Tableau de Paris » paru en 1781-1788
On dit que Henri II, explique Jean Verdier en 1763 dans La jurisprudence de la médecine en France que les fautes particulières des médecins physiciens étant fort difficiles à connaître et à prouver, on a peu d'exemples de punitions qui en aient été faites.
Par arrêt du parlement de Paris du 25 avril 1727, explique-t-il, un médecin fut admonesté pour la première fois, pour avoir donné un remède violent qui pouvait guérir ou causer la mort en peu d'heures, et défense lui fut faite de récidiver, à peine d'être puni plus grièvement.
On dit que Henri II, ajoute Verdier, ordonna par un édit de 1556 que « sur les plaintes des héritiers des personnes décédées par la faute des médecins, il en serait informé et rendu justice comme de tous les autres homicides ». Dans son Tableau de Paris (fin du XVIIIe siècle), Louis-Sébastien Mercier relate l'existence de ce même édit, qui selon lui précisait en outre que « seront (les médecins mercenaires) tenus de goûter les excréments de leurs patients, et leur impartir toute autre sollicitude ; autrement seront réputés avoir été cause de leur mort et décès ».
Au sujet de la seule première partie de l'édit supposé, Verdier écrit qu'on ne voit que cette ordonnance qui soit particulière aux médecins qui, jusqu'alors n'avaient été compris, comme ils ne l'ont été depuis que dans l'ordre général. Il ajoute que quoique cette disposition de cette prétendue ordonnance de Henri II renferme quelque justice, cependant comme elle est tirée d'un recueil d'ordonnances presque toutes fabriquées, ridicules, et faites à plaisir, elle n'est d'aucune autorité.
Illustration : Jean Fernel, premier médecin du roi Henri II
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