D’après « Album de la Minerve » (volume 3), paru en 1874
C'est indirectement aux bottes que nous devons la substitution de la langue française à la langue latine dans les actes publics et judiciaires.
En 1539, René de Cossé, seigneur de Brissac et grand fauconnier de France, avait demandé un congé au roi pour aller suivre un procès des plus importants par-devant le parlement de Normandie. Peu de temps après, le grand fauconnier reparut à la cour.
« Eh bien ! Cossé, lui demanda François Ier, quel arrêt l'échiquier a-t-il rendu dans votre affaire ? — Sire, j'étais venu à franc étrier pour assister au jugement de mon procès ; mais à peine suis-je arrivé que votre cour de parlement m'a débotté... — Vous a débotté ? reprit le roi ; qu'entendez-vous par là ? — Oui, sire, m'a débotté... J'ai fort bien entendu et retenu ces mots : Dicta curia debotavit et debotat dictum actorem. — Je vous entends, dit François Ier en riant : Débouté, Cossé, et non débotté !... »
Le grand fauconnier n'en démordait pas ; le roi riait de plus belle, et, au bout de ce rire, il y eut une ordonnance royale portant que, dorénavant, tous les arrêts seraient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties en langage maternel, français et non autrement.
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