D'après « L'Illustration », paru en 1867
A Paris, avant les romans de Balzac, écrit Jules Claretie dans L'Illustration du 2 mars 1867 pas une femme n'eût osé avouer qu'elle avait trente ans. Il y a même sur cette particularité une charmante histoire, rappelée par Boissière dans une conférence sur les Femmes de Molière.
Les cabriolets venaient d'être mis à la mode, c'était sous Louis XV, et le bon ton voulait que toute femme conduisît son véhicule elle-même. Quelle confusion ! Les plus jolies mains étaient peut-être les plus malhabiles, et de jour en jour les accidents devenaient de plus en plus nombreux. Le roi manda, semble-t-il, d'Argenson, et le pria de veiller à la sûreté des passants.
— Je le ferai de tout mon cœur, sire, dit l'autre. Mais voulez-vous que les accidents disparaissent tout à fait ?
— Parbleu !
— Laissez-moi faire.
Le lendemain, une ordonnance était rendue qui interdisait à toute femme ou dame de conduire elle-même son cabriolet, à moins qu'elle ne présentât quelques garanties de prudence et de maturité, et qu'elle n'eût, par exemple, l'âge de raison, trente ans. Deux jours après aucun cabriolet ne passait dans la rue conduit par une femme. Il n'y avait pas dans tout Paris une Parisienne assez courageuse pour fouetter publiquement ses chevaux et pour avouer qu'elle avait trente ans.
Illustration : Une rue animée de Paris vers 1730
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